Christine Lieffroy Photographie
Début mars 2025
Nous avons tout d’abord traversé une partie de la France, l’Allemagne, le Danemark, une partie sud de la Suède et le sud de la Norvège en 6 jours pour arriver sur la côte atlantique de Norvège à Trondheim.
La vieille ville de Trondheim vaut le détour avec ses maisons colorées sur pilotis et le quartier attenant, industriel et branché est intéressant également.
Pressés de commencer notre aventure nordique, nous ne nous y attarderons pas plus. Nous gagnons la côte et allons la longer jusqu’aux iles un peu plus haut.
Les températures sont au dessous de 10°C, les lacs sont gelés et le beau temps nous suit depuis la France.
Mais on sait bien que ça ne peux pas durer longtemps en Norvège au mois de mars !
Maintenant, notre itinéraire va emprunter tous les ferrys qui relient chaque petites îles jusqu’à Bodø situé à la limite du cercle arctique.
Les rennes sont là et quelle surprise de voir également notre premier élan !
Pour le soir, c’est camping sauvage, nous trouvons toujours un endroit près de l’eau…
Plus on se dirige au nord, plus le temps devient conforme à nos prévisions : du vent assez fort des nuages et quelques averses de pluie ou neige.
On apprend vite à conduire avec la neige sur la route !
Mais les paysages sont magnifiques, on s’arrête très souvent pour des poses photos.
Maintenant, la mer au fond des fjords est gelée, les températures se situent au dessous de zéro, c’est le retour de l’hiver.
Mais avec un bon chauffage et de bons vêtements : pas de problème !
Nous laissons les îles pour nous diriger vers Bodø.
C’est de là que part le ferry pour l’archipel des Lofoten, considéré comme la perle de la Norvège !
2 heures de traversée nous amènent à Reine tout en bas des Lofoten.
On voulait voir les Lofoten sous la neige : On est servi !
C’est partout un monochrome blanc…
C’est le début de la saison de la pêche au hareng.
Ca se voit sur les séchoirs qui commencent à se remplir, et bien sûr, ça se sent aussi !
Le temps se met à la tempête, le vent violent (100 km/h) nous oblige à trouver des endroits abrités pour garer le camping-car, que ce soit en journée et surtout pour la nuit.
Ce temps ne se calmera un peu qu’au bout de 2 jours et 2 nuits.
Nous remontons l’archipel dans cette ambiance impressionnante et grandiose, et même un peu effrayante parfois aussi ! Les paysages quasi noir et blanc sont superbes.
Je retrouve cette lumière du nord, diffuse et nuancée que j’affectionne particulièrement.
Tout est là. Le soleil d’hiver, les nuages de neige, l’océan qui borde les montagnes glacées, et le souffle du vent !
Je garde encore aujourd’hui en mémoire ces images, ces sensations , ces émotions.
La perle de la Norvège mérite amplement cette appellation !
Chaque baie, chaque plage, chaque montagne nous offre un paysage naturel sauvage à perte de vue, baigné d’une lumière presque irréelle.
Nous quittons les Lofoten pour le nord des îles Vesterålen en espérant y rencontrer des élans.
Beaucoup de panneaux au bord des routes attisent l’espoir d’en voir, mais l’animal est pour le moins discret !
Nous n’apercevrons qu’un petit groupe au bord de la route, impossible à photographier.
Nous faisons une pose d’une nuit dans un camping dans 40 cm de neige. Bien sûr on était les seuls !
C’est le premier camping de notre voyage. Il était nécessaire de faire un peu de lessive !
Faute de pouvoir photographier des élans, on se console avec les paysages… quand même assez sympathiques.
Les montagnes que nous apercevons au fond, c’est l’île de Senja, notre prochaine étape.
Nous voici sur Senja.
C’est la côte nord de l’île qui est la plus spectaculaire :
Très découpée aves de jolis petits fjords encaissés.
Les routes très enneigées et les températures négatives rendent la circulation difficile dans les passages montagneux mais ça passe encore.
Par contre le retour par l’intérieur de Senja est assez problématique, le vent violent avec des chutes de neige réduit considérablement la visibilité !
Nous avons quitté Senja en direction de Tromsø, mais 30 km avant la ville, une sortie de route sur une portion glacée nécessitant l’intervention d’une dépanneuse, sera le point le plus au nord que nous atteindrons.
Il n’était pas prudent de continuer, sachant que la météo prévoyait encore des tempêtes de neige pendant au moins une semaine encore et avec des températures négatives !
Le 25 mars, sans regret, nous prenons la direction du sud.
Nous quittons les fjords pour rejoindre la route principale qui descend plein sud, à l’intérieur du pays, mais avant, nous passons une nuit sur une ile assez sauvage, au bout de la route, près d’un phare…
C’est sur cette île que nous verrons le plus d’élans, dans les bois et même traversant la route devant nous !
Le lendemain, un autre élan, aperçu à proximité de la route à bien voulu rester un moment tranquille, avant de partir dans la neige…
Au cours de la descente vers le sud, la neige est toujours présente dans l’intérieur du pays, mais les températures remontent et le ciel se dégage un peu !
Il n’en fallait pas plus pour apercevoir la première aurore boréale !
Sous un beau soleil, nous profitons des dernières neiges pour faire une rando en raquettes.
Plus bas encore, la neige commence à disparaitre, les routes sont dégagées, on à l’impression de changer à nouveau de saison.
Un dernier ferry au niveau de Trondheim…
Arrivés sur Runde, on s’installe dans le seul camping de l’île.
Au départ pour 1 nuit mais finalement on y restera 3 nuits !
Eh oui, ici il y a une colonie de Macareux moines sur les falaises !
Le lendemain, rando vers les falaises pour voir les premiers petits macareux qui arrivent pour nicher.
Ils sont là ! Ils arrivent tous ensembles le soir vers 17h sur les falaises.
Ils sont tellement sympa ces macareux, qu’on revient le lendemain, en faisant le grand tour des falaises : le paysage est magnifique !
Mais cette île nous réserve encore une belle surprise : des aurores boréales 2 soirs de suite.
Je pose mon pied photo juste devant le camping, les aurores se reflètent dans l’océan, instant magique !
La fin du parcourt en Norvège par l’intérieur, mais en évitant Oslo, n’a pas grand intérêt après toutes les îles magnifiques que nous avons visité.
Arrivés sur la côte sud de la Norvège, nous rejoignons rapidement la Suède car il y a encore quelque chose qui vaut le détour…
Mi-avril 2025
Au sud de la Suède se trouve un zone d’observation pour les grues cendées.
C’est par milliers qu’elles se rassemblent chaque année entre mi-mars et fin avril pour reformer les couples avant d’aller nicher.
Mais ce n’est pas seulement le nombre de grues qui est impressionnant, c’est qu’à cette occasion… Elles dansent !
Elles dansent seule ou en couple ou même à plusieurs, elles font des bonds assez haut écartent les ailes ou tournent sur elles-mêmes, c’est un ballet unique en son genre !
A partir de là nous reprenons la route de la France quasiment par le même itinéraire mais en évitant le Danemark.
Le but du voyage était de longer la côte à partir de Trondheim, d’explorer toutes les îles en prenant notre temps, et d’aller au moins jusqu’à Tromsø, (et on n’était pas loin).
Evidemment le cap nord était aussi envisagé mais ça sera pour une autre fois et à une autre saison !
En premier lieu, il a fallut préparer le camping-car pour pouvoir rouler et vivre dans le froid.
Bien sur les pneus neige sont indispensables ainsi qu’une bonne isolation extérieure du pare-brise et des vitre avant pour la nuit.
Il à fallut renforcer l’isolation , à l’intérieur avec des plaques de lièges dans tous les placards et à l’extérieur en fabriquant des caches amovibles pour isoler les aérations la nuit.
Un point important était aussi de transporter suffisamment de gaz pour 4 semaines, car en Norvège le système de branchement est incompatible avec le système Français. On peut toutefois faire remplir les bouteilles de propane aux alentours de Trondheim. (on a testé)
Bien sûr, il ne fallait pas oublier une échèle afin de dégager la neige sur le toit et le panneau solaire.
Pour la préparation du voyage c’est surtout de penser à s’enregistrer sur le site « Autopass » Norvège et d’acheter le boitier pour payer les autoroutes et les ferrys.
Sur l’appli « AutoPass » on peu suivre les factures et on peut trouver les horaires des ferrys.
il faut savoir qu’aux abords des grandes villes les autoroutes son extrêmement chères, par contre certains petits ferrys entre les îles sont gratuits.
On avait repéré quelques campings ouverts en hiver ce qui est assez rare, et donc c’est mieux d’anticiper.
Pour les photos de paysages, j’utilise uniquement un 14-24 mm qui fonctionne très bien aussi pour les aurores boréales.
Pour la photos animalière j’ai utilisé un 150-600 mm c’était le minimum pour arriver à photographier les élans et les grues cendrées en Suède.